Photographe plasticien né à Paris après la seconde guerre mondiale, il se destine d’abord aux sciences humaines et sociales avant de se tourner vers le dessin et la peinture. A Montparnasse, le comédien Michel Simon le présente à l’écrivain Henry Miller qui le baptise ainsi Kiki of Paris et l’accueille en Californie.
Après quelques semaines, dans l’impossibilité de séjourner davantage aux USA, il revient en Europe et termine des études d’ethnologie et de sociologie. Au début des années 1980 KikiOfParis oriente son travail vers la photographie de rue, l’inspiration humaniste des grands maîtres est présente Doisneau, Brassaï et surtout Willy Ronis qu’il rencontra souvent, puis il s’en éloigne pour de nouvelles thématiques : l’été italien, la fête, la vie quotidienne…
En 1996, des investisseurs suisses et américains achètent ses grands formats. Kiki of Paris expose alors à Nassau, Seattle, Paris, Tokyo, Luxembourg et dans des expositions collectives. La série « Un été italien » obtient partout un grand succès, elle sera suivie d’une série réalisée à Berlin et en Europe centrale sur le thème de la fête foraine en hommage à Fernand Léger
En 2006, le Comité Kiki of Paris a été créé. Cette association a pour but de promouvoir et conserver le travail de l’artiste et de délivrer des certificats d’authenticité. Présent dans les grandes collections françaises et étrangères, ses travaux passent régulièrement dans les ventes publiques d’art contemporain.
Le quotidien, source d’inspiration et d’exigence
Ethnologue de formation, Kiki of Paris observe ses contemporains et leurs interactions dans la cité. Cette spécificité fait profiter son oeuvre d’analyses justes, parfois cruelles, et accentue la minutie de son travail d’approche et d’étude. L’exigence se lit dans sa production volontairement limitée : pas de modèles, pas de retouches, jamais de sujets qui posent, rien que ce qu’il voit et parvient lui-même à capturer. Pour quelques oeuvres par an, des milliers de clichés sont irrémédiablement détruits. A titre d’exemple, certaines compositions comme « Le Messager » ont nécessité plus d’une année de travail.